Premier ministre, député de Paris, puis président de l'UMP ? A peine l'atterrissage réussi de leur mentor dans la deuxième circonscription de la capitale, l'ancienne équipe de François Fillon à Matignon s'est attaquée à la conquête du parti. Mené par Franck Robine, son ancien chef de cabinet, ce staff opérationnel, composé notamment des jeunes Eric Chomaudon et Grégory Canal, doit composer avec la présence de Jean-François Copé et de ses proches au secrétariat général de l'UMP. Mais le jeu en vaut la chandelle, puisqu'en cas de victoire, ce sont eux qui seront aux manettes.

François Fillon, qui a construit son entourage sur les réseaux de son maître à penser, Philippe Séguin, peut compter sur la mobilisation de ce que l'UMP compte encore de séguinistes. A l'Assemblée nationale, des élus comme Jérôme Chartier, Etienne Pinte, Gérard Hamel, Michel Bouvard et Richard Dell'Agnola, réunis au sein de son club France.9, sont également mobilisés. De même que la "bande du XVe arrondissement" de Paris, qui a porté sa campagne aux législatives, et détient les postes-clés de la fédération UMP de la capitale. Celle-ci est composée de Philippe Goujon, député-maire du XVe, et de ses adjoints, Jean-François Lamour, député et président du groupe UMP au conseil de Paris, et Daniel-Georges Courtois, trésorier de l'association de financement de la campagne de François Fillon lors des législatives.

L'ancien locataire de Matignon a également pris soin de cultiver ses contacts au-delà des cercles politiques, avec des personnalités comme le communicant Patrick Dray, membre de France.9 et fin connaisseur des arcanes parisiennes pour avoir mené la campagne de Valérie Pécresse au conseil régional d'Ile-de-France en 2010 ; son ancien collaborateur Vincent Chriqui, qu'il avait fait nommer à la tête du Centre d'analyse stratégique, la boîte à idées de Matignon ; et Noël Forgeard, ex-président d'Airbus et… compagnon de vacances.

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