Manqué ! Pierre Moscovici n'a pu obtenir le poste de premier ministre. Mais son rôle de premier rang tout au long de la campagne de François Hollande lui a permis de décrocher le maroquin de l'économie et des finances, particulièrement stratégique en ces temps de crise. Pour compléter son expertise revendiquée sur les questions européennes, il a choisi pour diriger son cabinet des spécialistes des pays émergents, Rémy Rioux et Alexis Kohler, tous deux issus de la direction du Trésor. Son fidèle bras droit Cédric O et la vice-présidente de la région Bourgogne, Safia Otokoré, qui gère ses relations avec la presse, l'ont également rejoint à Bercy.

Pour décrocher un poste-clé au sein du quinquennat de François Hollande, le "fils préféré" de Lionel Jospin et favori de la strauss-kahnie a su se donner les moyens de ses ambitions en recrutant ses collaborateurs au sein des réseaux de DSK. Sa garde rapprochée est composée des jeunes talents d'A gauche en Europe, le club social-démocrate fondé par l'ancien directeur du FMI et Michel Rocard. Très impliquées dans l'équipe de campagne de François Hollande, dont leur mentor était le directeur, ces jeunes recrues ont su intégrer les cabinets ministériels de la nouvelle équipe au pouvoir.
Fils d'un spécialiste réputé en psychologie sociale, Pierre Moscovici, fidèle de DSK jusqu'à sa chute en mai 2011, a également su rallier à lui une grande partie des élus strauss-kahniens. Il peut ainsi compter sur le soutien inébranlable de son amie d'enfance Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, comme sur celui du sénateur François Patriat et de Jean-Paul Planchou, conseiller régional d'Ile-de-France.

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