Feuilleton
Des administrateurs aux X-Mines, les grands corps bougent encore
Annoncés par Emmanuel Macron en pleine crise des gilets jaunes, le remplacement de l'École nationale d'administration (ENA) par l'Institut national du service public, puis la réforme de la haute fonction publique ont officiellement signé l'acte de décès des grands corps administratifs. La Lettre suit au jour le jour la recomposition de ces réseaux d'influence qui survivent à la suppression de l'Inspection générale des finances, du corps préfectoral et de celui des diplomates, au sein d'un nouveau corps unique des administrateurs de l'État. Si les magistrats de la Cour des comptes ou du Conseil d'État ont obtenu quelques aménagements spécifiques, le puissant corps des Mines a, pour sa part, sauvé de haute lutte le maintien de son particularisme, permettant aux autres corps techniques des Ponts et chaussées, de l'Insee et de l'armement d'échapper à l'extinction plusieurs fois promise par le locataire de l'Élysée.